La perte de l’enfant attendu peut engendrer difficultés relationnelles dans le couple, mais aussi avec l’entourage. C’est une période complexe de fragilisation et de vulnérabilité intérieures, qui réclame beaucoup de délicatesse et d’attention pour soi-même, et de la part des proches.
Chaque souffrance est unique, personne ne peut se donner le droit de la juger, ni de la mesurer.
 Dans le couple
 Chacun vit l’arrêt de la grossesse différemment.  Pour l’un, ce peut être une étape rapidement franchie, pour l’autre une perte éprouvée très douloureusement.
Chacun vit cet événement à son rythme avec ce que la vie a façonné en lui.
De plus, l’homme et la femme ne vivent pas leurs émotions de la même façon.
 Ce « déphasage » peut entrainer des attentes déçues et des reproches. Toutes ces incompréhensions ajoutent encore un poids supplémentaire à la souffrance de la perte.
Cependant, cela n’est pas une fatalité. L’attention, la tendresse, la communication mais aussi le respect du silence et du temps de chacun, seront les repères nécessaires pour avancer sur ce chemin où tout est bousculé.
Cette épreuve peut révéler aussi des difficultés conjugales déjà anciennes. Il sera bon alors de se faire aider, par des conseillers conjugaux par exemple et de profiter de ce temps pour reconstruire une relation plus harmonieuse dans le couple.
 Avec les proches
L’homme et la femme dans l’épreuve qu’ils traversent attendent de ceux qui les entourent un réconfort, une compréhension, et surtout la reconnaissance de leur souffrance, au-delà des mots qu’eux-mêmes ne peuvent exprimer.
Mais l’aide attendue est souvent maladroite, et les solutions conseillées trop rapides.  
Pour vous les proches, bannissez les conseils, la minimisation, les comparaisons, les solutions trop immédiates. Accueillez simplement les personnes qui viennent à vous.
Pour vous qui êtes dans l’épreuve, faites connaître vos besoins, prenez le temps d’aller vers ceux qui sauront accueillir votre difficulté. Croyez aux bienfaits du temps.