Avant de me demander comment vivre mon homosexualité vis-à-vis des autres, il est important de me demander comment je l’accueille, comment je l’intègre, quelle place cela prend dans ma vie ?
Je ne suis pas qu’une personne homosexuelle, je suis avant tout moi-même avec des talents qui me sont donnés pour les mettre en valeur (mon métier, mes goûts…) ; et aussi des faiblesses sur lesquelles je peux travailler.
Et que devient ma vie avec cela sous le regard de Dieu ?
Il semble que le plus important est d’avancer, avec la prière et un discernement éclairé, en étant en vérité avec soi-même et avec Dieu qui nous rend libres de nous ajuster au projet d’Amour sur notre vie… ce qui concerne chaque homme et chaque femme.
Ensuite, la meilleure façon de le vivre vis-à-vis de mon entourage est de pouvoir être moi-même. La question que l’on peut se poser est la suivante : le fait de le dire ou de ne pas le dire aux autres entache-t-il <s> </s>la relation personnelle, et en vérité, que j’ai avec eux ?
Pourquoi se sentirait-on obligé de dire son homosexualité aux autres ? Cela provoque souvent une réaction non négligeable et questionne les personnes au-delà de ce qu’on pourrait imaginer, que ce soit dans leur identité propre ou dans leurs attitudes face à ce qu’ils ne connaissent pas vraiment.
Il convient encore de mettre en garde les jeunes homosexuels contre un « coming out » trop précipité : nombreux sont les cas de jeunes mis à la porte de chez eux par des parents qui ont des difficultés à comprendre… Il est parfois bon d’attendre que sa propre situation sociale soit stabilisée, pour ne pas se retrouver dans une fragilité encore plus grande, voire une précarité…
Néanmoins, beaucoup peuvent témoigner combien ‑ in fine ‑ le fait de le dire à ses proches peut engendrer un approfondissement et un enrichissement dans les relations. C’est souvent une source de dialogue, de partage et de confiance mutuelle. Cela renvoie véritablement à la qualité de la relation elle-même avec ces proches, et elle l’a fait grandir.
