Pour le candidat à l’adoption, la démarche vient du désir d’enfant. Pour les institutions en charge des enfants, il s’agit de trouver le ou les parents le(s) plus à même d’apporter une sécurité et une stabilité affective, éducative, matérielle au jeune en attente de famille.
L’adoption permet d’offrir une famille à des enfants qui en sont privés.
C’est une démarche d’ouverture à autrui. Elle contraint à beaucoup de questionnements et de rencontres particulièrement riches humainement. 
Elle exige la conviction que l’acquis est plus important que l’inné, que l’amour est plus fort que les traumas. 
Il faut savoir que la démarche adoptive sera longue, difficile, parfois douloureuse. Mais que cela reste une aventure exceptionnelle dont on ne ressort pas indemne mais souvent enrichi.
Il faut aussi savoir que si l’adoption est considérée avec sympathie, la filiation biologique reste, pour beaucoup de nos contemporains, la « vraie » filiation. Les parents adoptifs sont, implicitement, souvent considérés comme des « parents seconds ».
De même, l’enfant adopté porte l’étiquette « adopté(e) » sur son front. Cette identité sera l’explication immédiate et facile de tout comportement considéré comme dysfonctionnant : enfant adopté = enfant abandonné = traumas expliquant tout comportement déviant.
 Plus les parents adoptifs voudront faire considérer leurs enfants comme les autres, plus ils seront taxés de déni de réalité.
Inversement, il ne s’agit pas de nier la singularité de l’adoption, l’adopté est un enfant qui diffère de la norme. Mais il faut lui conserver le droit à la résilience, à la réussite, à écrire son histoire comme il l’entend.