« Quelle robe vais-je mettre, la rouge ou la bleue ?… Je te laisse choisir le film pour ce soir parce que moi, je n’arrive pas à me décider… Tu crois vraiment que je devrais prendre ce job ? Et si ça ne marchait pas…» Si de telles interrogations vous sont coutumières, vous n’avez visiblement pas ce qu’on appelle « l’esprit de décision ». Bien au contraire, chaque choix se présente à vous comme un dilemme insurmontable et les avis que les autres vous donnent pourtant à votre demande viennent paradoxalement renforcer votre incertitude. L’indécision est une véritable épreuve dont on peut sortir : on peut apprendre à se décider plus facilement.
 D’où vient votre indécision ?
Qu’est-ce qui au fond vous freine le plus : la peur de l’échec, la peur de faire le mauvais choix, une trop grande abondance de possibilités dans laquelle vous vous noyez, la peur de déplaire, la peur du conflit, la peur de vous imposer aux autres, un sentiment d’incapacité à discerner, un trop grand perfectionnisme, la peur de la frustration liée au renoncement puisque « choisir, c’est renoncer », une exagération des enjeux… ? L’éducation que vous avez reçue vous a peut-être conditionné à vous focaliser sur un de ces points. Les causes possibles sont multiples et très différentes d’un indécis à l’autre mais les conséquences sont les mêmes : ils doutent encore et encore… Reste qu’en identifiant la racine de votre indécision, cela vous permettra d’en travailler la cause profonde au lieu de vous arrêter au symptôme.
 L’indécision a des effets néfastes
Il est important d’en prendre conscience car cela peut favoriser un déclic vers un début de changement. Il existe de très bonnes remises en question, mais quand les doutes sont permanents, ils empêchent d’avancer, ils favorisent l’inaction, la passivité, le statu quo, la perte de temps, l’inefficacité, ils empêchent de saisir des opportunités, de trouver sa place, ils favorisent l’anxiété en entretenant le flou sur ses désirs propres… L’indécision renvoie sur les autres les responsabilités, elle peut finir par agacer l’entourage, elle ne renvoie pas une image de sincérité car elle masque aux autres autant qu’à soi qui on est vraiment… Ces inconvénients de l’indécision pèsent non seulement sur l’indécis mais aussi sur son entourage, entraînant parfois des conséquences désastreuses pour tout le monde.
 Des moyens existent
Les moyens qui pourront vous aider personnellement dépendent bien évidemment de la cause profonde de votre indécision. Voici quelques pistes parmi lesquelles certaines vous parleront peut-être plus que d’autres :
– apprendre à se connaître et développer l’estime de soi : se mettre en contact avec ses désirs profonds, ses émotions, s’autoriser à s’écouter, identifier ses valeurs…
– modifier ses « croyances » : ce n’est pas s’imposer que décider, cela ne génère pas forcément de conflit, un conflit peut être bénéfique, on peut apprendre de ses échecs, un renoncement n’est pas forcément définitif, s’écouter n’est pas du narcissisme mal placé, décider n’est pas égoïste, se remettre en question en permanence n’est pas forcément signe d’humilité ou de tolérance, faire un choix ne scelle pas forcément son destin…
– abandonner le perfectionnisme : accepter d’avoir des limites, de ne pas faire le « choix parfait », de perdre une certaine forme de contrôle, accepter le risque inhérent à tout choix, remettre ces risques à leur juste mesure pour en avoir moins peur…
 « Que votre oui soit oui, que votre non soit non »
Le Christ lui-même semble dire : ne soyez pas indécis ! Les Evangiles nous rapportent beaucoup de ses paroles parfois très tranchées. Il n’est visiblement pas du côté de l’indécision quand Il dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de mon père ». Alors à la suite de l’invitation de Jean-Paul II, n’ayons pas peur de Le suivre…

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