Premier conseil : la drogue est une réalité et il est nécessaire de se former sur le sujet avant que ça n’arrive.
 Une formation nécessaire
Toute personne qui est en relation avec des enfants doit être formée : il faut arrêter de penser que ça n’arrive qu’aux autres. Même dans des milieux très protégés, ça peut arriver. En France, plus d’une personne sur 5 a déjà touché au cannabis, et la proportion est encore plus grande dans la tranche des moins de 20 ans. Selon une étude le l’O.F.D.T. (Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies), parmi les adolescents de 17 ans, un tiers déclare avoir fumé du cannabis au cours du dernier mois (22% pour les 15-16 ans). Parmi eux, près de 70% (140 000) sont des usagers quotidiens .
Il est même nécessaire de parler de la drogue avec ses enfants dès le CM2, parce qu’en 6ème, un enfant peut déjà être confronté à un problème de drogue.
Ne pas enfermer l’enfant dans sa consommation
Le jour où son enfant se retrouve dans cette situation, il faut chercher de l’aide mais ne pas enfermer son enfant dans ce comportement : il est important que la relation avec votre enfant ne soit pas entièrement centrée sur la question de la drogue. Il faut tâcher de garder le dialogue, ne pas enfermer le jeune dans sa consommation et lui parler d’autre chose. Essayons également de ne pas lui transmettre notre angoisse. 
Réfléchir à la qualité de sa relation avec son enfant
Voir son enfant se droguer entraine une certaine remise en cause de l’éducation que l’on a donnée à ses enfants. C’est un passage délicat mais il faut arriver à mettre les choses à plat sans se culpabiliser et sans s’accuser les uns les autres. En particulier, il est bon de réfléchir à sa communication avec ses enfants.
Est-ce que le père a pris du temps avec son enfant ? Est-il allé le voir sur le terrain de foot ?
Dans beaucoup de cas, le gros problème des jeunes qui se droguent, c’est la relation avec les parents. Non pas que les parents aient mal fait, mais tel ou tel enfant a pu ressentir un manque. Il s’agit donc de trouver comment restaurer le lien. C’est plus dur pour un jeune de sortir de la drogue si la relation avec les parents est mauvaise ; mais attention il n’y a pas de lien direct!

Par ailleurs, il ne faut pas avoir honte d’en parler à d’autres, voire à des associations spécialisées, et ne pas se culpabiliser d’avoir un enfant consommateur.

Ensuite, vous pourrez aider votre enfant en essayant de le sortir d’un groupe de copains malsains et lui proposer des activités où il n’y a pas de consommateur.

Les grands-parents peuvent avoir un rôle à jouer : ils ont une autre relation que les parents et leur parole peut être mieux entendue.

Il existe aussi des groupes de parole où une tierce personne tient le rôle symbolique du père/ de la mère et le jeune arrive à dire des choses qu’il n’aurait jamais pu dire en face à face avec son père ou sa mère. Celapermet de débloquer des situations et de trouver le nœud du problème.

Les parents sont souvent désarmés face à la drogue, c’est pourquoi il ne faut pas hésiter à se faire aider par des associations expertes sur cette question.