L’adoption consiste à donner une famille à un enfant qui n’en a pas et non pas donner un enfant à une famille. On ne s’engage pas dans l’adoption sans y avoir vraiment réfléchi à deux : les sensibilités à l’intérieur du couple peuvent être extrêmement variables sur cette question et il est important que l’homme et la femme puissent envisager l’adoption librement, sans pression de l’autre.
Il faut par ailleurs avoir renoncé à être parents biologiques pour choisir l’adoption comme une autre manière d’envisager la fécondité, et non pas comme un pis-aller. C’est un nouveau projet de vie, qui ne se superpose pas à la fécondité naturelle, même s’il s’agit bien d’un amour à donner à des enfants dans les deux cas.
 Quand les deux membres du couple sont d’accord pour entreprendre les démarches, il est bon de rencontrer d’autres couples ayant eu le même parcours pour se confronter à la réalité de ce qu’est l’adoption, d’un point de vue administratif, comme d’un point de vie familial ensuite.
Il y a des difficultés inhérentes et spécifiques à la vie de famille avec des enfants adoptés mais les parents peuvent toujours garder à l’esprit qu’ils ont donné beaucoup de chance à l’enfant adopté par rapport à la vie qu’il aurait eue sans eux.
Un dernier point qui pousse à réfléchir : quand on compare les difficultés à adopter par rapport à la facilité à avorter ou à recourir à une PMA, on peut être scandalisé.